Tarif du gaz : pourquoi une nouvelle hausse en septembre ?
Décidemment, le tarif du gaz ne finit pas d’augmenter. Après une forte hausse du tarif réglementé début juillet, qui faisait elle-même suite à une augmentation significative au mois de mai, les prix du gaz vont augmenter de 8,7% dès le 1er septembre. Dans un communiqué, la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) vient de confirmer récemment cette augmentation qui s’applique différemment en fonction des usages. Les foyers qui l’utilisent pour la cuisson subiront une hausse de 2,7%, ceux qui l’utilisent pour u double usage (cuisson / chauffage) de 5,5%, tandis que l’addition sera la plus salée pour ceux qui se chauffent aux gaz qui verront leur facture augmenter de 9% !
Une hausse du tarif du gaz causée par l’augmentation des cours mondiaux
Au mois d’avril dernier, le tarif s’établissait à 7,9 centimes par kWh et s’élève en août à 9,34 centimes. Il faut savoir que la France importe 99% de son gaz, elle est donc fortement dépendante des cours mondiaux de cette matière fossile. La France est d’ailleurs loin d’être le seul pays ayant à subir une telle hausse des prix du gaz. La CRE confirme que « Cette hausse d’une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens et asiatiques. Elle s’explique par la reprise économique mondiale observée depuis plusieurs mois et par la forte augmentation des prix du gaz sur le marché mondial ».
Le prix du gaz avait fortement chuté en 2020 dans le monde à cause des confinements et du fort ralentissement de l’économie. Avec la reprise, cette hausse sur le marché mondial s’explique par plusieurs facteurs :
- Un marché du GNL (Gaz Naturel Liquéfié) très tendu, avec des prix asiatiques en hausse continue et qui conduisent à une réduction significative de l’offre en Europe (la CRE cite l’exemple de 13 navires arrivés en Europe en juillet 2021, contre 22 en juillet 2020) ;
- Des niveaux de stock européens au plus bas qui nécessitent d’être reconstitués pour l’hiver ;
- Un marché très sensible aux problèmes de maintenance.
Vers la fin des tarifs réglementés
Les tarifs réglementés du gaz disparaitront le 1er juillet 2023. Aujourd’hui, près de 3 millions de foyers français sur un total de 10,7 millions d’abonnés au gaz ont souscrits à un contrat auprès d’Engie au TRV. Sur les près de 8 millions d’usagers ayant opté d’un contrat en offre de marché, 5,5 millions ont opté pour une offre à prix fixe et ne sont donc pas concerné par cette augmentation du tarif du gaz en septembre.
En juillet 2017, le Conseil d’État avait considéré que les tarifs réglementés du gaz naturel étaient contraire au droit européen. La loi Energie et Climat de novembre 2019 avait donc intégré la fin progressive des tarifs réglementés du gaz. Pour les particuliers, les contrats aux tarifs réglementés disparaitront au 30 juin 2023. Ils n’étaient d’ailleurs légalement plus commercialisés depuis le 20 novembre 2019.