Prix de l’électricité : deux mesures pour faire baisser la facture
A moins de 100 jours des élections présidentielles, pas question de revenir sur une promesse du gouvernement ! Le ministre de l’économie Bruno Lemaire a annoncé hier jeudi que la hausse des prix de l’électricité serait bien limitée à 4% en 2022, malgré la forte hausse des cours sur le marché mondial. Sans l’intervention du gouvernement, la facture d’électricité des Français serait, selon Bercy, en hausse de 40% environ ! Pour y parvenir, le ministre s’appuiera sur une baisse des taxes, mais aussi sur des efforts que devra mener EDF, dont l’Etat est actionnaire à 84%.
Une forte contribution d’EDF
Hier dans Le Parisien, Bruno Lemaire s’est expliqué sur les négociations menées depuis des semaines avec EDF pour limiter la hausse de l’électricité. Une mesure visant à augmenter significativement (de l’ordre de 20 térawattheures) le volume d’énergie nucléaire vendu à prix réduit par EDF à ses concurrents sera mise en place. Une augmentation de 20% et une mesure qui devrait couter entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros à EDF.
L’électricité est vendue à 42€ du MWh à ses concurrents. Sans cette négociation menée avec l’opérateur historique français, ce prix pourrait être de l’ordre de 250€ à 300€ selon le ministre s’il suivait les cours du marché. La hausse sera limitée à 46,2 euros.
Baisse de la fiscalité sur l’électricité
Ce geste d’EDF est accompagné d’une mesure fiscale importante. Le gouvernement a réduit de manière significative la principale taxe appliquée sur l’électricité, la faisant passer de 22,50€ le mégawattheure à 50 centimes. Une mesure qui entrainera une perte fiscale de l’ordre de 8 milliards d’euros pour l’État.
En appliquant ces deux mécanismes : baisse de la fiscalité et limitation des prix de vente par EDF, le gouvernement répond partiellement à l’une des préoccupations principales des Français, à savoir la préservation de leur pouvoir d’achat. Le ministre promet par ailleurs que cette mesure fiscale et l’accord mené avec EDF n’impliqueront pas de rattrapage conduisant à une nouvelle hausse en 2023.