Énergie verte : tout sur les énergies renouvelables des offres vertes

Les énergies vertes sont des énergies durables, c’est-à-dire qu’elles sont produites à partir des énergies renouvelables. Véritable atout en faveur de la transition énergétique et de la neutralité carbone, l’énergie verte tend à prendre de plus en plus de place dans la production énergétique française afin de répondre aux objectifs fixés par l’Etat, ainsi qu’à l’échelle européenne. En effet, d’ici 2050, la France doit avoir atteint la neutralité carbone, et la part croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’Hexagone va avoir un rôle important à jouer à cette fin. Cela concerne à la fois le gaz et l’électricité.

Les énergies vertes c’est quoi ?

On parle d’énergie verte pour désigner l’électricité ou le gaz générés grâce à des ressources énergétiques renouvelables. Ainsi, pour produire l’un ou l’autre, on utilise : 

• électricité : l’hydraulique, l’éolien, le solaire, la biomasse ou encore la géothermie ;
• gaz : la méthanisation (dégradation de matière organique par des micro-organismes), le biométhane.

Les énergies vertes pour l’électricité

Faisons le tour des énergies vertes pour l’électricité en présentant leur mode de fonctionnement et leur part dans la production d’énergie renouvelable française.

L’énergie éolienne

Lorsque l’on pense à l’éolien, on se représente bien sûr les éoliennes (éolien onshore), qui se servent de l’énergie cinétique du vent pour la convertir en électricité. Il existe également de l’éolien en mer (éolien offshore), qui profite des vents forts du large. Concrètement, les pales du dispositif sont mises en rotation sous l’action du vent, ce qui déclenche un générateur produisant de l’électricité verte.

L’énergie solaire

L’énergie solaire est générée par les panneaux solaires photovoltaïques qui convertissent les rayons du soleil en courant électrique, ou bien par les panneaux solaires thermiques qui récupèrent la chaleur du soleil pour la transmettre à l’eau des circuits de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. 

L’énergie hydraulique

L’hydroélectricité, ou énergie hydroélectrique, vient juste derrière le nucléaire parmi les principales sources d’énergie décarbonée en France. C’est donc notre première énergie renouvelable, dont le principe repose sur l’énergie gravitaire des lacs, des marées et des cours d’eau via des barrages qui permettent de stocker l’eau et de l’envoyer vers des usines de production d’énergie verte en faisant entrer des turbines en mouvement. L’énergie cinétique qui en découle est transformée en électricité verte.

Les énergies vertes pour le gaz

Faisons le tour des énergies vertes pour le gaz en France, leur principe de fonctionnement et leur part dans la production française.

Le biométhane

Le biométhane est obtenu lorsque le biogaz produit par la dégradation de matière organique est épuré pour être injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel.

Le biogaz ou gaz vert

Le biogaz est le premier produit de la dégradation des matières organiques. Il peut provenir de la méthanisation de déchets non dangereux ou de matières végétales brutes, de boues de stations d’épuration des eaux usées (STEP), ou des installations de stockage de déchets non dangereux.

Différences entre biogaz et biométhane

La différence principale entre le biogaz et le biométhane réside dans le fait que l’on obtient le biométhane à partir du biogaz. 

Concrètement, on parle de méthanisation pour désigner le processus naturel de dégradation biologique de la matière organique au sein d’un milieu dépourvu d’oxygène, et sous l’action de bactéries. Ce processus naturel peut être reproduit dans des méthaniseurs industriels. On utilise le biogaz pour cogénérer de la chaleur et de l’électricité.

Le biométhane, de son côté, est obtenu en épurant le biogaz, c’est-à-dire en lui retirant le CO2, l’eau et le sulfure d'hydrogène. Il peut alors être mélangé au gaz de ville.

Production des énergies vertes  

Aujourd’hui, les énergies vertes et renouvelables représentent plus de 30% de la consommation énergétique, notamment électrique, en France. Fin 2023, le parc électrique renouvelable s’élevait à une puissance de 70 GW, soit 5 GW de plus que fin 2022 : 

• le solaire photovoltaïque a atteint un taux de couverture annuel de 4,9% de la consommation électrique ;
• l’éolien terrestre a atteint un taux de couverture de 11,1% ;
• l’éolien en mer a représenté 0,4% de la consommation française annuelle ;
• l’hydraulique a représenté 12,5% de la consommation française annuelle ;
• les bioénergies électriques ont couvert 1,9% de l’électricité consommée en 2023.

Les garanties d’origine

Les garanties d’origine viennent certifier la provenance renouvelable des énergies vertes, au niveau européen. Il s’agit d’un outil de traçabilité administrative qui est attribué par des sociétés spécialisées : 

• c’est la société Powernext qui délivre, transfère et assure l’utilisation des garanties d’origine pour l’électricité verte au registre national des garanties d’origine ;
• c’est la société EEX (european energy exchange) qui gère le registre des garanties d’origine pour le gaz vert.

Les garanties d’origine sont un dispositif nécessaire pour s’assurer de la provenance de l’électricité ou du gaz qui arrivent à votre domicile. Elles assurent un cadre réglementaire rassurant pour les consommateurs d’électricité verte et de gaz vert.

Le label VertVolt de l’ADEME

L’ADEME (agence de la transition écologique) a lancé en 2021 le label VertVolt, qu’elle attribue aux offres d’électricité verte garantissant leur production à partir d’énergies renouvelables. Il offre ainsi la possibilité de comparer les offres d’électricité véritablement vertes, en valorisant deux niveaux possibles d’engagement : 

• niveau 1 “Engagé” : lorsque le fournisseur d’énergie verte achète à des producteurs d’énergie verte une quantité d’électricité qui équivaut à celle qu’il vend à ses clients ;
• niveau 2 “Très engagé” : en plus des critères du niveau 1, obtenir ce niveau d’exigence requiert qu’au moins 25% de l’électricité produite provienne d’installations créées par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée ou d’autres acteurs sans soutien public.

Est ce que je reçois de l’électricité verte en souscrivant à une offre verte ?

En souscrivant à une offre d’électricité verte, vous ne pouvez pas savoir avec certitude si le courant qui arrive chez vous a été produit de manière renouvelable. Ce n’est en effet pas technologiquement possible.

En revanche, il faut voir les offres vertes comme des signaux de consommation en faveur de la transition énergétique : concrètement, une part de l’électricité fournie par les fournisseurs chaque année provient du renouvelable, et vous en recevez l’équivalent en proportion chez vous.

Le prix du kWh de votre électricité verte varie selon le fournisseur d’électricité auprès duquel vous souscrivez votre contrat. Le prix de l’abonnement des offres qui vous sont proposées varie quant à lui selon la puissance de compteur en kVA à laquelle vous souscrivez.

Avantages et importance des énergies vertes

Les avantages des énergies vertes sont nombreux et contribuent à faire reculer l’impact environnemental négatif des énergies fossiles :

• une énergie verte émet moins de GES (Gaz à Effet de Serre) dans sa production et son utilisation. Cette faible émission de gaz à effet de serre est vertueuse pour l'environnement ;
• souscrire à une offre verte envoie un message positif aux fournisseurs, puisque les coûts de production sont plus élevés ;
• vous contribuez aussi à la valorisation des déchets, notamment pour le gaz vert, et à la production locale ;
• Il s'agit d’une alternative aux énergies fossiles telles que le gaz naturel, le charbon ou encore le fioul, qui sont des ressources limitées et polluantes.
• vous contribuez à la transition énergétique, à la lutte contre la pollution et à la lutte contre le changement climatique dans le cadre des objectifs français de neutralité carbone d’ici 2050.

Objectifs pour la neutralité carbone en 2050 (PPE)

Selon la PPE (Programmation Pluriannuelle de l'Énergie), les énergies vertes devront représenter plus de 33% de la consommation finale brute en France en 2030, avec : 

• 40% de la production d’électricité ;
• 38% de la consommation finale dans le cadre de la production de chaleur ;
• 15% de la consommation finale pour le carburant ;
• 10% de la consommation de gaz.

A terme, comme évoqué plus haut, l’objectif de l’Etat est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. A l’échelle de l’Europe, cette échéance est aussi marquée par un objectif de 32% de la part de l’énergie renouvelable dans la consommation finale brute de l’Union européenne. Avec ces objectifs de neutralité carbone viennent aussi des objectifs de réduction de la consommation énergétique globale, qui doit entre autres passer par des pratiques plus sobres et l’intensification de la rénovation énergétique.