L’Élysée : l’acquisition d’une chaudière à gaz à hauteur de 100 000 euros fait polémique !
Alors que le gouvernement cherche à mettre en place la transition écologique avec des mesures appropriées, l’Élysée se trouve actuellement au cœur d’une énorme polémique, et ce, depuis quelques jours. En effet, pour assurer la régulation de la température dans le palais présidentiel, une grande chaudière à gaz toute neuve y a été installée ! L’investissement de ce nouveau dispositif a été évalué à près de 100 000 euros dans le rapport de la Cour des Comptes. Explications.
Interdiction de l’installation de chaudières à gaz pour les maisons individuelles
Dans le but d’instaurer une démarche écologique, de promouvoir les énergies renouvelables et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement français a pris une décision cruciale. Il souhaite, en effet, mettre fin progressivement à l’utilisation d’appareils fonctionnant aux énergies fossiles.
Dans ce contexte, l’installation de toutes les chaudières alimentées au gaz a été interdite depuis le mois de janvier 2022. Selon la nouvelle réglementation thermique RER2020, les maisons individuelles neuves bâties à partir du 1er janvier 2022 sont les seules concernées par cette interdiction. L’utilisateur peut, toutefois, privilégier l’installation d’un appareil à condensation gaz pour les travaux de rénovation en 2023.
Par ailleurs, le gouvernement envisage aussi d’interdire l’installation de chaudière à gaz dans les établissements collectifs à partir de 2025.
Il étudie aussi des solutions et des alternatives à l’interdiction totale des chaudières à gaz d’après Libération.
Une décision contradictoire avec les annonces du gouvernement sur les transitions énergétiques
En dépit des différentes mesures prises pour réduire le rejet de CO2 dans l’environnement, le gouvernement semble agir à l’opposé de ses recommandations. Dans un rapport sur le budget de la présidence, la Cour des Comptes a indiqué l’acquisition par l’Élysée d’une nouvelle chaudière à gaz pour remplacer la vieille chaudière fonctionnant au fioul.
Une opération à laquelle Jonas Bayard, le conseiller presse d’Emmanuel Macron, n’a pas donné suite. Malgré sa réaction, l’information a rapidement été rendue publique en mi-juillet, notamment via un document révélant la facture de l’achat de l’appareil. Le montant de l’investissement se serait élevé à 100 000 euros.
Vous êtes à la recherche d'un fournisseur d'énergie ?
Nous vous accompagnons pour trouver l'offre la plus avantageuse.
Un appareil utilisé uniquement en complément d’une pompe à chaleur
L’incohérence de l’État a suscité l’interrogation de plusieurs acteurs publics et des citoyens. Face à cette décision qui est contradictoire à la transition écologique que le gouvernement souhaite promouvoir, l’Élysée a donné des explications pour se justifier. Il a indiqué que cette chaudière à gaz sera employée uniquement en « appui de la pompe à chaleur les jours de grand froid » et qu’elle ne fonctionnerait que 20 à 30 % « de la période de chauffe ». Une explication qui paraît quelque peu convaincante, compte tenu du montant de l’investissement.
Dans le rapport sur les actions écoresponsables des pouvoirs publics du sénateur Jean-Michel Arnaud du 11 juillet 2023, les services de l’État ont tenu à préciser que le réseau primaire de chauffage de la bâtisse présidentielle se constituait principalement de « chaudières gaz à condensation ».