Face à la baisse du gaz russe, l’Allemagne relance ses centrales à charbon
L’environnement devient la victime collatérale de la guerre en Ukraine. L’Allemagne vient de décider le renforcement du recours à ses centrales à charbon pour compenser la baisse de l’approvisionnement en gaz russe. Le ministère de l’économie a annoncé par communiqué dimanche 19 juin que « pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l’électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées ».
Une décision « amère » pour les Allemands
C’est visiblement avec regret et à contre-cœur que les Allemands sont contraints d’augmenter cette production d’énergie « sale ». Le gouvernement considère comme amère cette décision « indispensable pour réduire la consommation de gaz ». La sortie du charbon était pourtant une priorité pour le gouvernement nouvellement élu d’Olaf Scholz. Le remplaçant de l’emblématique Angela Merkel s’était engagé à abandonner le charbon comme source d’énergie d’ici à 2030. Les Allemands vont donc dans les semaines à venir autoriser l’activation des centrales de « réserve » censées ne servir qu’en dernier recours.
Cette mesure d’urgence a été prise en réaction problèmes d’approvisionnement générée par la principale société exportatrice de gaz russe Gazprom qui a annoncé la semaine dernière une baisse des livraisons vers l’Europe occidentale via le gazoduc Nord Stream.
La France touchée par la baisse des livraisons de gaz russe
L’Allemagne n’est pas le seul pays européen touché par cette décision des russes de baisser drastiquement l’approvisionnement en gaz en représailles auprès de pays « amis » de l’Ukraine. Même si selon le géant du gaz russe, il s’agit d’un « problème technique ». Comme l’Italie et d’autres pays européens, la France est elle aussi impactée par cette décision des russes. Depuis le 15 juin dernier, la France ne reçoit plus de gaz russe via les gazoducs. Pour l’instant, il n’y a pas de risque de pénurie, la consommation étant relativement faible en été. Reste à savoir comment évoluera la situation pour cet hiver, en particulier si l’Hexagone devait faire face à un hiver particulièrement rude…