Échec du G20 : pas d’accord trouvé sur la réduction des énergies fossiles
Les ministres de l’Énergie réunis à l’occasion du sommet du G20, qui s’est tenu en Inde le 22 juillet 2023, ne sont pas parvenus à trouver un accord sur un calendrier de réduction des énergies fossiles, même concernant le charbon. Il est à rappeler que ce dernier est l’une des principales causes du réchauffement climatique. La France pointe du doigt la Russie comme étant à l’origine de ces désaccords.
L’heure n’est plus à la tergiversation
L’échec des ministres de l’Énergie des pays du G20 à s’accorder intervient alors que les températures mondiales atteignent des records historiques. Dans les quatre coins du globe, les conséquences du réchauffement climatique se manifestent sous différentes formes, comme les vagues de chaleur, des incendies ou encore des inondations.
Selon une coalition de dix-huit pays, menée par les îles Marshall, incluant la France et l’Allemagne, « l’humanité ne peut pas se permettre d’attendre ». Les enjeux sont beaucoup trop importants et nécessitent « une sortie urgente des énergies fossiles », note-t-elle. Si aucune mesure n’est prise dans l’immédiat, il faut s’attendre à « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 ».
Dans l’état actuel des choses, l’objectif est d’atteindre une diminution d’au moins 43 % des émissions mondiales à l’horizon 2030, par rapport à 2019. Cela est nécessaire afin de ne pas dépasser la limite des 1,5 °C établie par les experts climat des Nations unies. Dans le cas contraire, la civilisation humaine doit se préparer à un emballement du changement climatique. Selon les estimations du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), le rythme actuel tend vers un réchauffement à 2,7 °C d’ici à 2100.
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Le Groupe des Vingt à la traîne
Face à l’urgence climatique, des mesures doivent être prises à l’échelle mondiale. Un sommet comme le G20 est de ce fait l’occasion rêvée pour établir de nouvelles réformes.
Or, au terme de la rencontre, les ministres de l’Énergie ne sont pas parvenus à établir un calendrier permettant de réduire, de manière progressive, le recours aux énergies fossiles. La déclaration finale ne fait même pas mention du charbon, l’un des plus gros contributeurs au réchauffement climatique. Cet échec intervient quelques mois après le sommet du G7 à Hiroshima, dont le sujet principal consistait à accélérer les mesures permettant de sortir des énergies fossiles.
L’Inde, pays qui préside le G20, explique que cette impasse est liée à des divergences d’opinions entre les pays membres. D’une part, il y a ceux qui souhaitent une « réduction des énergies fossiles sans relâche ». D’autre part, il y a ceux qui pensent que les technologies de captage et stockage de carbone devraient suffire.
La faute à la Russie, selon la ministre française
Parmi les ministres ayant attendu le sommet du G20, Agnès Pannier-Runacher, actuelle ministre de la Transition énergétique, a blâmé la Russie comme étant responsable du désaccord. Elle a déclaré qu’elle regrettait « profondément qu’il n’y ait pas eu de déclaration commune à l’issue de cette réunion du fait notamment de la Russie ».
Pour elle, « la prise de conscience et la mobilisation doivent s’intensifier en vue de la COP 28 ».