La COP26 affiche sa volonté d’en finir avec le charbon
La COP26, qui se tient cette semaine à Glasgow, annonce la volonté de faire un pas supplémentaire vers une réduction drastique des énergies fossiles dans les années à venir. Le gouvernement britannique, organisateur de la conférence mondiale dédiée au climat, a annoncé hier le lancement d’une nouvelle coalition ayant pour but la fin de l’exploitation du charbon, source d’énergie la plus émettrice de CO2. Cet accord devrait rassembler 190 pays. Pour l’instant, une quarantaine de pays, dont la France se sont engagés dans ce sens. De grands pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Japon ou les États-Unis n’ont pas encore rejoint cette coalition anti-charbon.
Vers d'autres modes de production d'électricité
L’objectif de cet engagement annoncé par le gouvernement britannique : mettre fin au développement des centrales à charbon et de fait, à son exploitation pour produire de l’électricité d’ici 2030 dans les pays développés et 2040 pour le reste du monde.
Les acteurs du G20 s’étaient par ailleurs engagés à Rome le 31 octobre dernier à stopper le financement international des centrales à charbon. Le problème est que pour le moment, aucun plan précis n’a été décidé lors de cette rencontre.
Le charbon toujours très présent en 2021
En 2020, le charbon représentait toujours près de 30% de la production d’énergie mondiale. Il suit de près le pétrole (31%) et devance le gaz (25%) et les énergies renouvelables qui ne pèsent que 6% de la production mondiale d’énergie. L’année 2021 pourrait d’ailleurs être l’annus horribilis pour la production du charbon. Compte tenu de l’envolée des prix du gaz et du pétrole, certains pays comme l’Inde ou la Chine font tourner leurs centrales à plein régime. La ville de Pékin, qui s’était engagée à réduire drastiquement sa consommation de charbon a finalement augmenté sa production d’un million de tonnes par jour, pour un total de 11,5 millions de tonnes produites quotidiennement.
Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas en Europe et en particulier en France et au Royaume Uni où la production de charbon, bien que faible, a été intensifiée au cours des derniers mois.