ChatGPT : empreinte carbone assez conséquente
Développé par l'entreprise d'Elon Musk, OpenAI, ChatGPT ou Generative Pre-trained Transformer » (« Transformeur génératif pré-entraîné ») est un dispositif d’agent conversationnel. Il utilise l’intelligence artificielle (IA) et est capable de comprendre plusieurs langues. Concrètement, il traite les demandes que les internautes saisissent dans la zone de texte dédiée et y répond.
Bien qu’efficace et indispensable pour certains utilisateurs, cette technologie est énergivore. De ce fait, il émet une grande quantité de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.
ChatGPT : pourquoi cette IA est polluante pour l’environnement ?
Depuis son lancement, ChatGPT l’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle (IA) a attiré des centaines de millions d’utilisateurs.
Toutefois, le recours à cette technologie n’est pas sans impact sur l’environnement.
En effet, même si ChatGPT n’a pas d’empreinte de carbone directe, il consomme énormément d’énergie au quotidien contrairement aux moteurs de recherche habituels. La preuve : Il requiert environ 4 à 5 fois plus de calcul que Google, d’après le cofondateur de QScale, Martin Bouchard.
Comme le confirme le professeur de cybersécurité à l’université du Surrey, Alan Woodward, lors d’une interview accordée à Wired au Royaume-Uni, « l’indexation et la recherche de contenu sur l’internet mobilisent déjà d’énormes ressources, mais l’incorporation de l’IA requiert une puissance de feu différente ».
Il a également tenu à souligner qu’« elle nécessite une puissance de traitement ainsi qu’un stockage et une recherche efficace. Chaque fois que nous assistons à un changement d’étape dans le traitement en ligne, nous constatons une augmentation significative des ressources en énergie et en refroidissement requises par les grands centres de traitement. »
Si l’usage d’internet représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ChatGPT pourrait alors empirer ce scénario. En effet, pour faire preuve d’efficacité, les serveurs doivent marcher en continu. De plus, il faut également une consommation élevée d’électricité pour que les centres de données alimentant les serveurs puissent fonctionner.
Un taux d’émission de gaz à effet de serre élevé
Il est important de savoir que les origines d’émissions de gaz à effet de serre sont liées à la conception et au recyclage des matériels informatiques. La diffusion des déchets électroniques et la consommation électrique élevée génèrent aussi des émissions de carbone. Dans ce contexte, les sources d’énergie, de manière générale, sont carbonées.
Néanmoins, déterminer précisément l’empreinte de carbone de ChatGPT est une tâche on ne peut plus compliquée. En effet, les chiffres varient en fonction de la quantité d’énergie nécessaire pour mettre en œuvre les serveurs et les pratiques de gestion de l’énergie.
Selon une étude du média Medium, qui est cependant basée sur des hypothèses, l’exécution de ChatGPT entraînerait une empreinte de carbone de près de 23,04 kgCO2e/jour, soit environ 8,4 tCO2e/an. Pour l’ADEME, ce chiffre correspond à 12 années de consommation de chauffage électrique pour un logement d’une superficie de 110 m². Les serveurs surchauffent alors pour répondre aux requêtes des nombreux utilisateurs.
L’impact de ChatGPT sur l’environnement se fait ainsi ressentir. Toutes ces raisons expliquent pourquoi il est important d’utiliser cette IA uniquement en cas de besoin, mais surtout avec parcimonie.