Bruno Le Maire rejette l’estimation de la CRE sur la hausse de 20% des tarifs d’électricité
Ce jeudi 14 septembre, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon, a dévoilé lors d’une conférence de presse une possibilité d’augmentation de 10 % des tarifs de l’électricité pour le début de l’année 2024. Rapidement, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a réagi. Il exclut, en effet, cette hausse des prix pour l’année prochaine. Explications.
Une augmentation de tarifs d’électricité « exclue » pour 2024
Le gendarme de l’énergie a envisagé une nouvelle hausse des tarifs de l’électricité. Les Français pourraient à nouveau subir une nouvelle explosion de leur facture de 10 à 20 % d’après l’estimation de la CRE, et ce, dès le mois de février de l’année 2024.
À l’arrivée de la réévaluation du tarif réglementé de vente ou TRV pour la nouvelle année, Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, a estimé que l’augmentation serait de l’ordre de 10-20 %. Elle a précisé toutefois qu’il était « encore un peu tôt pour faire l’équation » et qu’il fallait attendre de constater les prix fin 2023.
Les réseaux sociaux ont réagi après cette annonce. Pour les rassurer, Emmanuelle Wargon a souligné sur Twitter que ces chiffres étaient uniquement nés d’une « simple anticipation, en ordre de grandeur, du calcul théorique et en aucun cas d’une annonce des tarifs réglementés de vente de l’électricité ».
De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire n’a pas tardé à donner son avis. Il a assuré que l’augmentation des tarifs de l’électricité de 10 à 20 % pour début 2024, annoncée par la présidente de la CRE, était « exclue ». D’ailleurs, étant donné que la décision appartient au gouvernement, aucun chiffre précis ne sera dévoilé avant la fin de l’année 2023.
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Petit historique de la hausse des prix d’électricité en 2023
Il est important de rappeler que le gouvernement révise 2 fois par an, soit en février et en août, les tarifs réglementés. Durant le point de presse, la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, a souligné que « dans toute cette période de crise, il faut bien séparer le calcul des TRV théoriques, qui est l’application de la formule de calcul, de la décision qui est du ressort du gouvernement, à savoir la partie qui est acceptable et la partie qui doit être financée par le budget de l’État ».
Cela explique tout simplement ce qui s’est produit en février 2023. Après calcul, la CRE a dévoilé une hausse du niveau moyen des tarifs réglementés de l’électricité à plus de 99 %. Toutefois, le gouvernement est intervenu rapidement pour pouvoir préserver le pouvoir d’achat des Français. Il a donc pu limiter la hausse de près de 15 %, et ce, grâce au bouclier tarifaire.
Après cela, l’État a tenu à rassurer la population en leur disant qu’il s’agissait de la seule augmentation au cours de cette année. Mais la donne a changé. En effet, en juin, la CRE a de nouveau calculé les coûts d’approvisionnement, de commercialisation, d’acheminement et de commercialisation de la fourniture d’électricité. Une nouvelle hausse de 74,5 % avait été préconisée. Elle a été ajustée à 10 %, dans le cadre d’une sortie progressive du bouclier tarifaire.